Grâce à sa forte expérience dans le domaine du design, la ville de Graz s’est engagée à développer le design et les industries créatives en tant qu’outils stratégiques pour son développement socio-économique et culturel.
Deuxième ville d’Autriche, Graz, inscrite au patrimoine culturel de l’UNESCO, ne manque pas d’atouts. Ville impériale pendant un temps, elle allie charme provincial et dynamisme, tradition et modernité. Ce n’est pas par hasard que cette ville au caractère presque méridional fut élue en 2003 « Capitale européenne de la culture ».
En 2009, Graz a posé sa candidature pour devenir « city of design » et rejoindre ainsi le réseau de « villes créatives » (creative cities network) dont font également partie Berlin, Buenos Aires, Kobe, Montréal, Nagoya, Shenzhen et Shanghai. A première vue, cette démarche peut paraître curieuse si l’on considère la petite taille de Graz (250 000 habitants). Néanmoins, la notion de design étant manifestement moins une affaire de quantité que de qualité, ce n’est pas tant la taille d’une ville que l’atmosphère permettant au design de s’épanouir qui sont décisives. Ses caractéristiques fondamentales : de petites entités, des relations personnelles et une bonne mise en réseau. Graz en abonde : une vingtaine de musées, 24 galeries, 20 festivals, quatre universités et deux hautes écoles spécialisées proposant des cursus universitaires de design industriel, de design de l’information, de design médiatique ou encore de design des expositions confèrent à la ville de Graz une telle force créatrice que 12,5 % des salariés grazois travaillent dans le secteur de l’économie créative.
Les exigences en matière de design se reflètent aussi dans de nombreux exemples architecturaux. Dans ce contexte, la ville de Graz entretien une relation particulière avec le verre, le béton et l’acier. Son objectif : associer l’aspect contemporain au patrimoine culturel de la vieille ville de Graz. Ainsi, les serres botaniques de Volker Giencke, le Kunsthaus de Peter Cook et Colin Fournier, surnommé affectueusement « friendly alien », l’Ile sur la Mur de l’architecte et artiste new yorkais Vito Acconci, la Stadthalle de Klaus Kada et plus récent le « Mumuth », espace époustouflant pour accueillir la musique et le théâtre, de l’architecte hollandais Ben van Berkel n’en sont que quelques exemples. Evidemment, la conception de boutiques, bars, cafés et restaurants mise également sur une architecture moderne et un design intérieur correspondant, mais toujours dans l’esprit de l’Ecole de Graz qui constitue à combiner à part égales l’ancien et le nouveau.
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